Alan Wood
London ON
Canada
Me voici en 2005. La vie était belle. Je travaillais au Highland Country Club ici à London depuis dix ans, à titre de gestionnaire de l’équipement. J’aimais passer du temps avec nos neveux et nos nièces. Nous venions de célébrer notre 10e anniversaire de mariage par un voyage sur la côte Est.
J’ai commencé à ressentir de la fatigue durant notre voyage à Terre-Neuve, mais je l’ai attribuée à la longue route parcourue. Ce sentiment de fatigue a persisté. En novembre, j’ai découvert du sang dans mes selles, et j’ai ressenti des douleurs occasionnelles dans le bas de l’abdomen. Le temps était venu d’appeler mon médecin. Ce dernier a dû chercher mon dossier, car je ne l’avais pas consulté depuis plus d’une décennie. Il m’a prescrit des analyses sanguines et un ultrason. L’ultrason a révélé une tache dans le bas de mon abdomen et une tomodensitométrie a suivi.La tomodensitométrie a confirmé la présence d’une petite masse et une biopsie a été prévue. La douleur devenait plus vive; je souffrais d’un manque d’énergie criant et de sueurs nocturnes très intenses. J’ai enfin reçu les résultats de la biopsie. J’avais un CANCER.
Nous sommes allés au centre anticancer régional de London pour la première fois afin de parler d’un plan de traitement pour mon « lymphome non hodgkinien à grandes cellules B ». Je devais commencer les traitements de chimiothérapie la semaine suivant le week-end de la fête de la Reine en mai. Mais le cancer n’a pas voulu attendre. Durant la longue fin de semaine, mon cœur battait la chamade, je suais abondamment et je ne gardais aucune nourriture. Nous nous sommes rendus aux urgences de l’Hôpital Alexandra à Ingersoll (notre ville natale).Le personnel a rapidement déterminé qu’en raison de mon diagnostic et de mon état, il fallait me transférer sur-le-champ par ambulance au Centre des Sciences de la Santé de London.
L’oncologue et les chirurgiens ont décidé de commencer les traitements de chimiothérapie aussitôt, car la tumeur avait grandi et bloquait maintenant mon intestin. C’est ainsi qu’ont commencé la sonde gastrique, le cathéter et l’absence de nourriture. Mon premier traitement de chimiothérapie n’a entraîné aucune complication. Peu de temps après le début des traitements, j’ai commencé à perdre mes cheveux et j’ai demandé à ma femme de raser ma chevelure bouclée. J’avais besoin d’une coupe de cheveux, mais pas à ce point! Tout s’est bien passé, mais je faisais encore de la tachycardie et de la fièvre, et la tumeur exerçait toujours de la pression sur mon intestin. Les chirurgiens craignaient que la tumeur ne l’ait perforé.À la suite de plusieurs tomodensitométries et consultations, il a été décidé qu’il serait mieux de m’ouvrir l’abdomen pour voir si la tumeur avait compromis l’intestin. C’est la dernière chose dont je me souviens avant la chirurgie. J’ai repris des forces et j’ai fini par obtenir mon congé de l’hôpital en juillet – après trois longs mois à l’hôpital.
J’ai continué à aller au centre anticancer toutes les trois semaines pour d’autres traitements de chimio et examens de tomodensitométrie. Je me rétablissais et j’étais de plus en plus fort. J’ai repris mon travail en septembre et en décembre, on m’a annoncé que les examens de tomodensitométrie indiquaient que tout allait bien et que les traitements de chimio étaient terminés. Mon cancer était en rémission ou entièrement disparu.
C’était là un formidable cadeau de Noël anticipé. Nous avons célébré avec nos familles et avons passé un très beau Noël. Mais ça n’a pas duré. En janvier, la douleur et les symptômes étaient de retour.Nous sommes retournés au centre anticancer et après une nouvelle tomodensitométrie et de nouvelles analyses sanguines, on m’a confirmé que le lymphome était revenu.
Heureusement, j’étais suffisamment fort pour participer à un essai clinique de traitement contre le lymphome. Les médecins voulaient effectuer une greffe de cellules souches. On devait utiliser une greffe autologue afin de stimuler ma moelle osseuse après des traitements de chimiothérapie très intensifs.De nouveau, je me suis retrouvé au C7 du campus de l’hôpital LHCS Victoria durant la longue fin de semaine de mai 2007. Ensuite, j’ai reçu un traitement de chimio plus poussé que tous ceux que j’avais reçus jusqu’à ce moment. Ça été une épreuve douloureuse, mais le traitement n’a pas duré très longtemps à comparer à ceux de l’été précédent.
J’ai poursuivi le traitement de chimio jusqu’au printemps 2008. On m’a de nouveau annoncé que j’étais en rémission. Je suis ici aujourd’hui. Ce serait mentir de dire que je n’ai pas connu de problèmes de santé au cours des 15 dernières années, mais je suis ici grâce à la recherche et aux collectes de fonds menées par des personnes comme chacun et chacune d’entre vous ici ce soir. Je vous remercie du fond du cœur. À Tlion, mon équipe, et à vous compagnons survivants, je dis merci!