Kathy Krystofiak
Edmonton AB
Canada
Le 27 janvier 2015, ma vie a basculé. Après avoir effectué de nombreuses visites chez le médecin et subi plusieurs biopsies, j’ai reçu un diagnostic de lymphome folliculaire.
Comme j’étais toujours très fatiguée et que j’avais une grosse bosse sur le cou, je n’ai pas été surprise d’apprendre que j’étais atteinte d’une maladie grave. Recevoir un diagnostic de cancer m’a bouleversée, mais ce premier sentiment d’effroi s’est transformé en un sentiment d’impuissance, lorsque j’ai appris que le lymphome folliculaire est incurable. Le seul traitement pour ce type de cancer est de faire en sorte que le patient entre en rémission, puis de reprendre le traitement après une rechute. Au moment de mon diagnostic, l’espérance de vie d’une personne atteinte d’un lymphome folliculaire était de dix ans et j’ai appris que le traitement anticancéreux risquait de ne pas avoir une grande incidence sur cette durée.
Bien évidemment, je voulais vivre plus de dix ans. J’en étais à la dernière étape de ma carrière d’enseignante et j’adorais ça. L’enseignement était ma vocation. J’enseignais la biologie et la chimie dans une merveilleuse communauté scolaire avec des élèves, des enseignants et des parents formidables. Je m’estimais très chanceuse. Mais voilà qu’il ne me restait plus que dix ans à vivre.
Les années qui ont suivi ont été remplies de traitements de chimiothérapie au centre anticancéreux, suivis de journée de nausées et de fatigue à la maison. Je vous assure que j’étais reconnaissante de cesser les traitements quand je suis enfin entrée en rémission.
Durant ma rémission, j’ai continué d’effectuer des recherches sur les cancers du sang, en lisant toutes les mises à jour publiées. Comme j’enseignais les sciences en plus d’être atteinte d’un cancer, les articles scientifiques publiés dans les revues spécialisées sur les cancers du sang m’intéressaient au plus haut point. Au fil du temps, les nouveaux médicaments et les traitements de pointe contre le cancer se sont multipliés. Et des taux de survie plus élevés n’ont pas tardé à suivre. J’étais au comble de la joie. Certains patients vivaient maintenant 20 ans avec un diagnostic de lymphome folliculaire. Wow!Il y avait de l’espoir, même pour ceux et celles d’entre nous qui avaient reçu un diagnostic de cancer incurable.
Huit ans se sont écoulés depuis mon diagnostic initial et je mène une vie stimulante et bien remplie pour laquelle je suis très reconnaissante.
Un nombre de globules blancs réduit en permanence constitue ma nouvelle normalité et me rend plus vulnérable aux infections. Mais pour moi, c’est un bien petit prix à payer pour tout le soutien médical extraordinaire que j’ai reçu tout au long de mon parcours.
J’ai aussi pu compter sur d’importantes ressources de soutien, notamment celles offertes par la Société de leucémie et lymphome du Canada. Cet organisme continue d’être une mine d’informations pour les patients et les familles. Croyez-moi, ces ressources de soutien peuvent renforcer votre détermination quand vous vivez des périodes difficiles. En outre, la collecte de fonds Illumine la nuit est très importante pour moi, car elle finance la recherche sur les cancers du sang. Sans la recherche qui mène à tous ces nouveaux protocoles de traitement très efficaces, je n’aurais pas l’espoir que j’ai aujourd’hui, moi qui vis avec un lymphome folliculaire.