Kolter Bouchard
Toronto ON
Canada
Je suis un père, un animateur de radio l’après-midi sur les ondes de 102.1 the Edge, et un survivant du cancer.
Mon histoire commence en mai 2020 quand j’ai remarqué une bosse du côté gauche de mon cou. Était ce dû au stress, sachant que j’avais déménagé, qu’on était en pandémie et que j’avais un nouveau né à élever? Ou était-ce un des nombreux effets de la COVID-19 qu’on commençait alors à connaître? Lorsque la bosse s’est multipliée, passant du simple au triple et se propageant de l’autre côté de mon cou, il est apparu évident que je devais consulter un médecin. Les analyses sanguines ont fait place à une échographie, puis à une biopsie qui a finalement révélé la présence d’un cancer : ma plus grande peur venait de se concrétiser.
Les « quatre rondes rapides » de chimiothérapie annoncées initialement sont passées au nombre de sept – sans compter la radiothérapie –, mais rien ne semblait fonctionner. Disons qu’il y a eu beaucoup d’émotions durant cette période, notamment la panique quand un traitement ne donnait rien, mais aussi la crainte que le prochain ne soit pas plus efficace. Mais grâce à un essai clinique à l’hôpital Princess Margaret, je suis enfin entré en rémission et j’ai été admissible à une greffe de cellules souches. Je n’ai pas pu voir ma petite fille pendant trois semaines, le temps de subir l’intervention à Toronto puis de faire ma convalescence à l’hôpital Lakeridge à Oshawa. Heureusement, la greffe a été un succès et j’ai pu rentrer à la maison.
La Société de leucémie et lymphome du Canada (SLLC) continue d’être là pour moi et ma famille. Elle finance notamment des recherches qui mènent à des solutions comme celle qui m’a sauvé la vie. Tout cela en plus des services de soutien qu’elle offre aux Canadiens qui sont aux prises avec un cancer du sang. C’est vraiment un honneur pour moi de jouer un rôle – aussi modeste soit-il – dans le travail formidable que fait la SLLC.
Les personnes qui reçoivent un diagnostic de cancer ne peuvent jamais oublier ce moment – et leurs proches non plus. En ce qui me concerne, je me rappelle très bien avoir entendu : « Un lymphome de Hodgkin, le plus facile à traiter! Tout ira bien. » Comme si la chimiothérapie et la radiothérapie étaient des vacances au bord de la mer! Mais j’ai internalisé cette remarque et je me suis dit que, peut-être, je n’aurais pas besoin de beaucoup d’aide. Peut-être que ce serait facile!
La réalité, c’est que j’ai bel et bien eu besoin d’aide. Et j’en ai reçu beaucoup, notamment de la part de la SLLC. Qu’il s’agisse de financement de la recherche, de soutien aux personnes aidantes ou encore d’une simple présence au téléphone pour m’écouter parler, la SLLC a toujours été là pour moi. Elle m’a fait réaliser que personne ne peut traverser une telle épreuve en solo. Il faut véritablement tout un village.