Osman El-Ghotmi - Honoured Hero

Osman El-Ghotmi

Ottawa ON
Canada

« J’espère que, même si ce n’est que dans 30 ans, l’argent que nous recueillons permettra à quelqu’un de ne pas avoir à vivre ce que j’ai vécu ou aux parents d’un enfant de ne pas avoir à voir ce que mes parents ont vu. »
Osman El-Ghotmi

Un soir de l’été 2019, alors que je soupais avec des amis, j’ai ressenti une douleur fulgurante dans ma poitrine. Au bout de dix minutes, la douleur s’est dissipée, mais je n’avais jamais rien ressenti de tel.

Dans les semaines qui ont suivi, j’ai eu d’autres douleurs à la poitrine et j’ai développé des symptômes de grippe. Je suis allé à la clinique plusieurs fois, et on m’a prescrit des antibiotiques. Les analyses sanguines ont révélé que j’étais anémique, mais comme il ne semblait pas y avoir d’autres problèmes, je suis parti en vacances. Un matin, je me suis réveillé à l’Île-du-Prince-Édouard avec des vomissements intenses : je suis revenu à Ottawa et je me suis rendu directement à l’hôpital. On m’a fait passer une tomodensitométrie du corps entier, et on m’a dit : « Vous ne rentrez pas à la maison. » 

J’ai reçu six cycles de chimiothérapie entre octobre 2019 et janvier 2020. Après le troisième cycle, j’ai commencé à faire de l’haltérophilie. Ça a été un moment très important pour moi. À mon point le plus bas, durant mon traitement, je pesais environ 130 livres. À la fin de la chimiothérapie, je pesais environ 205 livres, et je me sentais très fort.

En février 2020, on m’a déclaré en rémission complète, alors je suis retourné aux études. J’en étais à ma dernière année d’études pour mon baccalauréat en génie mécanique à l’Université d’Ottawa quand j’ai reçu mon diagnostic.

Deux semaines avant mes examens finaux, à l’été 2020, je me suis réveillé avec des maux de dos atroces et je me suis mis à faire de la fièvre. Une tomodensitométrie et une imagerie par résonance magnétique ont révélé la présence de tumeurs appuyant sur des nerfs près de ma colonne vertébrale. Le lymphome était de retour.

Après neuf autres cycles de chimiothérapie, j’ai reçu une greffe de cellules souches en février 2021. Peu à peu, ma numération globulaire a commencé à remonter, et je n’ai eu aucune complication. Les infirmiers, les médecins et les membres du personnel de l’Hôpital général d’Ottawa ont été extraordinaires tout au long de mon traitement. Chacune de ces personnes est vraiment un ange.

Depuis, je suis en rémission. Je fais encore de l’haltérophilie : c’est une de mes grandes passions. J’ai également terminé mon baccalauréat, et j’ai entamé une maîtrise en sciences appliquées en génie mécanique. J’envisage de faire un doctorat lorsque j’aurai terminé ma maîtrise.

Comme je voulais redonner à la Société de leucémie et lymphome du Canada, j’ai créé une équipe pour l’événement Illumine la nuit avec mes amis. Ensemble, nous avons amassé plus de 11 000 $. Je sais que la recherche et la mise en marché de nouveaux médicaments nécessitent de l’argent. Et j’espère que, même si ce n’est que dans 30 ans, l’argent que nous recueillons permettra à quelqu’un de ne pas avoir à vivre ce que j’ai vécu ou aux parents d’un enfant de ne pas avoir à voir ce que mes parents ont vu.