Rachelle Pharand
Montreal QC
Canada
C’est en mars 2018, à l’âge de 16 ans, que j’ai reçu un diagnostic de lymphome de Hodgkin stade 2A Bulky, alors que je consultais initialement pour ce que je croyais être un rhume ou une bronchite. Rapidement, j’ai consulté au Centre de reproduction du CUSM pour débuter des traitements de préservation d’ovule, car la chimiothérapie à venir risquait de nuire à ma fertilité. Quelques jours plus tard, la bataille contre le cancer commençait. Après mes quatre cycles de chimiothérapie, j’étais très heureuse d’être en rémission.
Malheureusement, dès le mois de septembre 2018, 2 mois après la fin de mes traitements, j’ai appris que mon cancer avait récidivé. J’ai dû arrêter à nouveau l’école pour me concentrer sur les traitements qui s’annonçaient longs et ardus. Après deux cycles de chimiothérapie, c’est le 26 décembre 2018 que j’ai été hospitalisée pour de la chimiothérapie intensive et une greffe de cellules souches. Ce furent des semaines très difficiles, mais j’ai eu la chance d’avoir un petit bonheur tout simple dans mes journées : prendre un bain, dans le bain motorisé de l’unité de soins en oncologie de l’hôpital de Montréal pour enfants.
Après 20 sessions de radiothérapie en clinique externe, j’ai pu retourner à l’école secondaire, en mars 2019, et j’ai débuté la chimiothérapie de maintien. Grâce à la recherche, j’ai été la première patiente de l’hôpital de Montréal pour Enfants à recevoir ce traitement novateur pour minimiser le risque d’une seconde récidive. Cette chimiothérapie s’est terminée près d’un an plus tard, en mars 2020, alors que j’étais en première année de CEGEP.
Dans le cancer, on perd beaucoup de choses, mais on en gagne aussi. Cette épreuve m’a permis de trouver ce que je voulais faire, être infirmière. J’ai même pu profiter de mes séances de traitements de maintien pour étudier mes cours de biologie et poser des questions au personnel de l’hôpital. En ce moment, je suis fière de dire que je suis en deuxième année au CEGEP en soins infirmiers et stagiaire au CHUM.
Dans les situations comme celle-ci, il est important de trouver quelque chose de positif pour se motiver à avancer. Pour moi, c’est une phrase que je me répète depuis le début de mes traitements et, dès l’approbation des médecins, je me la suis fait tatouer : LIFE IS GOOD.