Steve French
Dildo NL
Canada
Né le 6 septembre 1958, Stephen French a grandi dans la communauté de New Harbour, à Terre-Neuve-et-Labrador. L’aîné de la famille, il était le seul fils de Julie et Gordon French et avait quatre sœurs qu’il chérissait. Dès son plus jeune âge, il était connu dans la communauté comme l’une des personnes les plus talentueuses, capable de s’essayer à pratiquement n’importe quoi. Steve adorait travailler sur tout ce qui était mécanique, et on pouvait toujours le trouver en train de bricoler sur un vieux véhicule dans la cour ou coucher sous une voiture sur le bord de la route; il était toujours prêt à donner un coup de main à son prochain. Pendant des années, Steve a été un mécanicien de carrosseries d’automobiles, mais il a découvert que sa véritable passion était d’être sur l’eau, ce qui l’a conduit à devenir capitaine sur des bateaux de pêche aux crabes.
À l’âge de 18 ans, Steve a rencontré Mona, l’amour de sa vie comme il le disait. Elle n’avait que 16 ans à l’époque, mais il était clair pour leur entourage qu’ils partageaient un amour unique et qu’ils étaient destinés à être ensemble pour toujours. Steve et Mona se sont mariés jeunes et ont fondé une famille en accueillant un fils et deux filles. Plus tard dans leur vie, ils ont eu la chance d’avoir cinq magnifiques petits-enfants.
Au fil des ans, on ne les voyait jamais l’un sans l’autre, une véritable histoire d’amour capable de surmonter toutes les difficultés que le monde pouvait leur réserver. Cela n’a jamais été aussi vrai que le 11 février 2011, jour où Steve a reçu un premier diagnostic de lymphome de Hodgkin. Bien que la famille ait eu le cœur brisé, elle s’est unie et a commencé à se battre pour la vie de Steve. Ses traitements ont commencé le 15 mars et se sont poursuivis jusqu’au 30 décembre. Tout au long de cette période, il a été hospitalisé de nombreuses fois à cause d’infections, mais sa famille et sa foi lui a donné la force dont il avait besoin pour se battre. Au mois de mars suivant, il a commencé une radiothérapie et a par la suite passé une tomodensitométrie qui a montré qu’il était en rémission. À la sortie de l’hôpital, Steve et sa famille étaient très reconnaissants envers le personnel extraordinaire de l’hôpital Health Sciences Centre. Il s’est empressé de reprendre le travail et toute la famille l’a regardé fièrement alors que Steve quittait avec son équipage le quai pour entamer la saison et une vie sans cancer.
Lors d’un examen de routine, une terrible nouvelle leur a été annoncée : le cancer de Steve était revenu et il s’était malheureusement propagé de manière importante. Une fois de plus, sa famille à ses côtés, il a commencé à se battre.
Au cours des neuf années suivantes, la famille a dû faire face à davantage de chimiothérapie, de radiothérapie et de médicaments expérimentaux, à deux greffes de cellules souches, à des greffes de moelle osseuse, à de nombreuses infections, à un diagnostic de lymphome hodgkinien, de lymphome non hodgkinien, de lymphome à grandes cellules B et à ce qu’on a conclu être un lymphome de la zone grise, ce qui a mené à plus de séjours à l’hôpital qu’il n’a été possible de compter.
Steve et sa famille ont participé à la toute première collecte de fonds Illumine la nuit à St Johns, à Terre-Neuve-et-Labrador. Au fil des ans, il a porté une lanterne en tant que survivant et patient. Lors d’une entrevue avec la SLLC, il a déclaré : « Notre devise a toujours été de garder la foi, de rester fort et de ne jamais abandonner! Lors de notre première participation à Illumine la nuit, j’étais en rémission et nous voulions inspirer d’autres personnes qui vivent la même expérience et leur faire savoir qu’il y a de l’espoir et de la lumière. Il y a tant d’autres personnes qui souffrent d’un cancer, et ils comprennent que nous sommes tous solidaires. »
Steve était sans aucun doute l’une des personnes les plus altruistes, les plus attentionnées et les plus inspirantes que l’on puisse rencontrer. Si vous avez eu le privilège de le rencontrer, vous ne pourrez jamais oublier son regard bienveillant et son sourire timide. Chantille, sa fille cadette, lui a un jour demandé, dans un moment de frustration : « Pourquoi toi, papa? Tu n’as fait que du bien sur cette planète… Pourquoi cela t’arrive-t-il? » Steve a répondu doucement : « Pourquoi pas moi, ma chouette? Le cancer n’a pas de raison, pas de justification. Tout ce que nous pouvons faire, c’est prier et continuer à nous battre ensemble en tant que famille. » Et c’est exactement ce que les French ont continué à faire pendant des années. Même lorsque les membres de la famille ont appris que le corps de Steve ne répondait plus aux traitements et que son séjour sur Terre avec eux prendrait bientôt fin, ils ont remercié les médecins et les infirmières qui les ont accompagnés pendant dix ans. Ils pensaient que même s’il n’y avait rien pour guérir Steve, il y avait encore de l’espoir de trouver un remède dans l’avenir.
Steve et sa famille croyaient et croient toujours que les collectes de fonds telles qu’Illumine la nuit peuvent et vont permettre de trouver un remède aux cancers du sang. En 2020, l’équipe Steve a organisé une collecte de fonds dans le salon de coiffure de sa fille Chantille, dans la ville de Dildo, à Terre-Neuve-et-Labrador. La famille a refusé que la COVID-19 l’empêche de contribuer à une cause qui lui tenait à cœur. Ce soir-là, Steve a fait promettre à sa famille de continuer à soutenir la mission de la SLLC et d’y croire, et à se battre pour les autres après son départ. Elle a promis de le faire et c’est ce qu’elle a fait.
Le matin du 15 décembre 2020, Steve a été libéré de sa maladie, entouré de ses proches, dans sa maison de Dildo, à Terre-Neuve-et-Labrador. La foi inébranlable de Steve a réconforté les personnes qui l’aimaient le plus et celles-ci continuent de lui rendre hommage chaque année en recueillant des fonds et en participant à l’événement Illumine la nuit.
« Nous croyons en la SLLC et nous lui faisons confiance, comme le faisait notre père. Notre objectif n’a jamais été d’amasser un montant donné, mais de trouver un remède et d’empêcher que quelqu’un d’autre ne perde son père. C’est ainsi que nous honorons notre père. » Chantille, Kayla et Mitchell.