Marie-Claude Girard

J’ai reçu un diagnostic de Lymphome en 2013, j’ai fait une rechute l’année passée et actuellement je reçois des traitements à chaque 3 mois.

Mon plus grand défi avec mon expérience de cancer du sang est de ne pas trop y penser au quotidien, ce qui est difficile car c'est quelque chose avec lequel on est pris toute la vie. Je réussie à gérer ça assez bien, c'est un combat, mais j'ai dû changer toute ma manière de penser, d'arrêter de vouloir contrôler, tout prévoir, laisser aller... C'est beaucoup de méditation! À présent je suis beaucoup plus posée, dans le moment. C'est particulier car je ne me suis jamais sentie malade, la chimio s'est bien passée, j'ai été très chanceuse. J'ai dû prendre 10 mois de repos pour mes traitements et j'ai pris ça comme un congé, et comme j'allais avoir du temps je me suis faite une liste de choses à faire! J'en profitais pour socialiser, quand j'allais recevoir mes traitements je me faisais belle, j'allais parler et passer du temps avec les infirmières, j'avais du temps pour voir mes amies... J'étais contente! J'essaie de prendre ce que la vie m'amène et de trouver du positif dans ça.

Je prends tout plus au jour le jour mais surtout ça m'a ouvert. Avant je manquais d'empathie envers les gens, j'étais plus égoïste et intolérante. Maintenant je comprends mieux l'anxiété, et je trouve que je suis une meilleure personne, plus généreuse, empathique, inspirante, zen... Que du beau!

Le fait de pouvoir côtoyer des gens qui ont vécu la même chose que moi m’a encouragé à participer à la marche Illumine la nuit. À l'hôpital, je prends l'opportunité de parler à tout le monde autour de moi, car partager, le fait de me faire inspirer et d'inspirer en retour, c'est incroyable. Ça va me faire du bien de participer à la marche cette année encore!

Pour moi, la marche représente le partage, l’encouragement et l’espoir!
J’encourage tout le monde à venir participer à la marche pour ceux qui le vivent difficilement et pour le côté chronique de la chose aussi. Le cancer n’est pas quelque chose qu'on opère et qui est fini après… on vit longtemps avec ça donc on a besoin des autres et de l'espoir.